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Abstract(s)
INTRODUCTION
Les pratiques néfastes (ci-après, les PN) sont des comportements ou des actions considérés comme préjudiciables à des individus ou à des groupes, fondés sur une discrimination basée sur le sexe, le genre ou l'âge, entre autres facteurs, y compris des cas de discrimination multiple et intersectionnelle. Ces actes constituent des dénis des droits humains et provoquent des préjudices physiques, émotionnels ou psychologiques, souvent associés à de graves formes de violence.
Les PN sont répandues dans de nombreuses communautés différentes à travers le monde. Elles peuvent être profondément enracinées dans la communauté et faire partie des normes sociales (c'est-à-dire des normes comportementales suivies par des groupes dans des contextes particuliers), au même titre que des idées fausses liées à certains groupes défavorisés de femmes et d'enfants.
De nombreux facteurs sociaux contribuent au maintien des PN traditionnelles, notamment : la croyance en la prévention de dommages plus importants, le contrôle de la sexualité des femmes, les conditions de mariage (dans le cas des mutilations génitales féminines [MGF]), les rites de passage (dans le cas des MGF), la préservation de l'honneur et de la moralité de la famille, les stéréotypes de genre, le sentiment d'appartenance et d'identité à un groupe spécifique, la dépendance socio-économique, entre autres. Quelles que soient les particularités régionales et nationales des systèmes politiques, économiques et culturels, il est du devoir de tous les États de prévenir les PN et de promouvoir les droits humains, qui sont universels, indivisibles, inaliénables, interdépendants et interdépendants.
Pour mieux aider les victimes et les personnes à risque de pratique néfaste, il est important de comprendre leurs causes, les moteurs et les raisons de leur pratique, les facteurs favorables et défavorables, la complexité ou la diversité au sein des communautés affectées, y compris la manière dont leurs points de vue peuvent être valables dans un contexte donné à un moment donné et comment ils changent.
Il est important, par exemple, de s’assurer que les informations fournies contribuent à déconstruire les idées reçues, qu’elles répondent aux besoins et qu’elles reconnaissent les difficultés de divulgation. À cette fin, la formation est essentielle, en fournissant des capacités pour l'exercice de chaque rôle spécifique de tous les professionnels et en collaborant dans un cadre multisectoriel et multi-agences, notamment en travaillant aux côtés des médiateurs culturels, des dirigeants communautaires et des chefs religieux pour éradiquer les PN.
Une approche globale, multisectorielle et multidisciplinaire qui s'attaque à l'ensemble complexe de variables contribuant à la vulnérabilité des femmes est nécessaire pour les protéger des PN. La compréhension du fait que les comportements préjudiciables sont fortement enracinés dans les normes sociétales et les institutions économiques constitue le fondement de cette approche.
Pour obtenir un changement durable, les interventions doivent donc dépasser les frontières d’un seul secteur ou d’une seule discipline. La capacité d’offrir aux victimes un soutien à la fois physique et psychologique est une nécessité pour les établissements de santé. Les personnes qui cherchent à se protéger des comportements abusifs devraient avoir un accès facile aux ressources sociales, telles que la thérapie et les refuges.
Les initiatives d'autonomisation économique renforcent davantage le cadre de protection en donnant aux femmes les outils nécessaires pour se libérer des schémas de violence et d'exploitation
Il est essentiel que les agences gouvernementales, les groupes non gouvernementaux, les entreprises, les tribunaux et les professionnels de santé travaillent ensemble. La société ne peut pas éradiquer le réseau complexe de comportements préjudiciables qui mettent en danger les droits et le bien-être des femmes à moins de travailler ensemble. Nous pouvons créer un avenir dans lequel les femmes seront protégées du danger et auront la possibilité de vivre une vie égale et digne en favorisant une approche holistique.
Des lois strictes doivent être adoptées et respectées afin de pénaliser et décourager les comportements dangereux.
Dans le même temps, l’éducation est essentielle pour changer les attitudes de la société. De vastes efforts de sensibilisation peuvent remettre en question des idées profondément ancrées et permettre aux femmes de connaître leurs droits lorsqu'elles sont intégrées dans les systèmes éducatifs formels et informels.
Cette boîte à outils a été développée pour fournir des outils et des ressources pratiques pour soutenir les professionnels et les praticiens de toute agence/organisation, afin qu'ils puissent prévenir, identifier, orienter et intervenir auprès des femmes qui ont subi ou risquent de subir un préjudice lié à une pratique néfaste. Nous espérons que cette boîte à outils accroîtra la sensibilisation, l'autonomisation et la confiance des professionnels travaillant dans les domaines de l'éducation, de la santé, du social et de la justice.
La boîte à outils et le matériel sont accessibles gratuitement et disponibles pour tous les professionnels et praticiens de toute agence/organisation. Il comprend quatre sections – Prévention ; Détection précoce et orientation ; Intervention en cas de crise et une dernière section intitulée Recommandations pour la politique et la pratique, qui comprend un ensemble de procédures pratiques pour les praticiens de première ligne.
Description
Keywords
Pratiques traditionnelles néfastes Mutilations génitales féminines Mariage précoce forcé Mariage d'enfants Crimes d'honneur Interculturel
Citation
Coutinho, E., Magalhães, C., Alves, A. B., Ruah, D., Tomaz, I., Neves, A., Valério, M., Pinto, M., Ferreira, A., Freitas, I. N., De Martin, A., Altan, L., Baudouin-Naneix, S., Agusti, P. P., Fontanot, S., Lombardi, L., Dallavalle, C., Moudatsou, M., Tampakis, H., . . . Varadinis, D. (2024). Approche interculturelle pour prévenir les pratiques néfastes: Boîte à outils pour praticiens de première ligne (Eds. E. Coutinho, C. Magalhães, A. B. Alves, D. Ruah, & I. Tomaz). Instituto Politécnico de Viseu. https://doi.org/https://doi.org/10.34633/978-972-8765-46-0
Publisher
Instituto Politécnico de Viseu